Het plechtig ontvangen van
personaliteiten moet in het EP voorbehouden blijven voor onomstreden personen. Dat is de reactie van de Europese
Groenen op de ontvangst van de Colombiaanse president Uribe.
Visite du
Président Alvaro Uribe au Parlement européen: une visite inadéquate
Les
Verts/ALE ont réitéré leur critique concernant la visite du Président colombien, Alvaro Uribe. Selon eux, elle
est inadéquate et fait preuve d'un manque de sensibilité par rapport à la situation en Colombie. Pour les
Verts/ALE un discours solennel en séance plénière doit être réservé à des personnalités moins
controversées.
Ils accueillent cependant favorablement la rencontre avec Uribe au
sein de la commission des Affaires étrangères du PE, ils saisiront l'occasion pour adresser des critiques à
l'encontre du Président colombien en ce qui concerne la politique répressive qu'il mène dans son pays.
Voici ce que déclare Monica Frassoni, coprésidente du Groupe des Verts/ALE:
"Notre groupe n'a pas soutenu l'invitation du Parlement au président colombien. Nous considérons que sa
visite aujourd'hui est inopportune. Il y a trop de questions en suspens sur les violations de droits de
l'homme et la stratégie de Uribe pour la solution des conflits en Colombie. La paix et la justice dans ce pays
ne peuvent pas être réalisées par des mesures qui remettent en question les garanties
constitutionnelles."
Année après année, le bureau de Bogota de la haute Commission
des NU pour les droits de l'homme a indiqué des cas des violations de droits de l'homme effrayants. Il a
publié des recommandations concernant les moyens de renforcer la démocratie et la justice sociale dans le pays
et nous invitons le gouvernement colombien à mettre en œuvre immédiatement ces recommandations. Bien que la
Colombie ait signé l'année dernière "la Déclaration de Londres", qui se consacre à la mise en œuvre des
recommandations, les politiques actuelles de la Colombie mènent le pays dans la mauvaise direction. "
Les députés Verts/ALE ont mis en lumière quatre motifs de préoccupation importants en
Colombie - ils demanderont une révision de politique de Uribe - lors de la réunion de la commission des Affaires
étrangères prévue aujourd'hui à 17h30.
Ces points sont :
· le nouveau
statut antiterroriste
· la loi proposée de l'alternative pénale et du programme de
réintégration
· la création d'une armée de paysans et d'un réseau d'informateurs
·
le refus de négocier un accord humanitaire avec les guérilleros.
Le député vert
français Alain Lipietz a fait remarquer que la visite du Président Uribe coïncidait avec le second anniversaire
de la prise en otage d'Ingrid Bétancourt, alors candidate du parti vert aux élections présidentielles en
Colombie.
"Ingrid Bétancourt est extrêmement importante pour nous, mais nous
reconnaissons, tout comme sa famille, qu'elle et sa secrétaire Clara ne sont pas des cas isolés. Il y a environ
3000 personnes en captivité en ce moment" a souhaité rappeler Alain Lipietz.
Selon
lui, "la stratégie du Président Uribe est de s'engager sur des bases puremement militaires avec les FARC, quand
parallèlement il reste indulgent avec les paramilitaires qui sont pourtant responsables, selon les ONG
internationales de droits de l'homme, de 80 % des violations des droits humains."
"Le gouvernement devrait s'engager sans délai dans l'ouverture de négociations pour un accord de droit
humanitaire. C'est un pas nécessaire pour la libération des otages, la protection de la population civile et un
élément essentiel vers une solution négociée du conflit armé. Il n'y a pas d'autres moyens pour mettre un
terme à la souffrance de la majorité de la population colombienne" a-t-il conclu avec force.