Ecolo-europarlementslid Paul Lannoye, pas terug uit Irak, voert extra argumenten aan om het conflict niet in een
oorlog te laten uitmonden. Het gebruik van wapens met (verarmd) uranium laat nu al sporen na in Irak, maar ook
in Afghanistan. Schutters zowel als overlevenden lopen grote risico's op kanker en misvormde nazaten. Lannoye
vraagt dat de Veiligheidsraad rekening zal houden met de recente resolutie van het EP over wapens met verarmd uranium
.
L'utilisation d'armes à uranium appauvri : une raison de
plus pour refuser une guerre en Irak
La détermination du gouvernement des
Etats-Unis à déclencher une nouvelle guerre en Irak ne doit pas laisser oublier qui en seront les victimes
innocentes : les civils irakiens.
Les conditions de vies imposées aux Irakiens par le régime des
sanctions depuis la guerre du Golfe sont très éprouvantes et font des dégâts considérables plus particulièrement
sur la santé des enfants.
En outre, la contamination radioactive liée essentiellement à
l'utilisation par l'US Army d'armes anti-chars à uranium appauvri a entraîné une catastrophe humanitaire dans
le sud du pays. Les chiffres publiés par l'université de Bassora pour la région, et non contestés par l'OMS à
Bagdad, sont effrayants : entre 1990 et 2001, le taux de malformations congénitales a été multiplié par 7. De
même, le taux de cancers est en croissance régulière.
Le Groupe des Verts/ALE juge qu'il n'est
pas acceptable de laisser se reproduire des situations comme celles-là qui sont la conséquence de véritables
crimes de guerre.
Il se confirme maintenant qu'en Afghanistan, et contrairement aux dénégations
officielles, des armes plus puissantes encore, munies d'un pénétrateur en uranium appauvri et même en uranium
naturel ont été utilisées (bombes téléguidées et missiles de croisière). L'UMRC (Uranium Medical Research
Center), institut canadien indépendant a effectué des tests préliminaires sur des échantillons d'urine
collectés en Afghanistan sur les habitants des zones bombardées : les analyses ont montré un niveau de
contamination par les isotopes de l'uranium (100 fois les valeurs normales). Il est donc logique de prévoir que
ce type d'armes serait utilisé en Irak en cas de nouvelle guerre, provoquant une hécatombe parmi les civils et
touchant aussi les militaires utilisateurs de ces armes.
Le Groupe des Verts/ALE lance un appel
pressant aux membres du Conseil de Sécurité et au Conseil des Ministres européens pour prendre en considération
cette donnée essentielle dans le débat sur la situation en Irak. Il demande en outre, au-delà du moratoire
demandé par le Parlement européen ce 12 février 2003, que l'Union européenne prenne l'initiative de proposer
une interdiction définitive de ce type d'armement conformément à la convention de 1980 sur les armes pouvant
causer des maux superflus ou avoir des effets indiscriminés.
Paul Lannoye